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US Open : les Italiens Jannik Sinner et Jasmine Paolini se qualifient pour les huitièmes

Alors que l’US Open a déjà perdu deux de ses principales têtes d’affiche – Alcaraz et Djokovic –, Jannik Sinner a continué lui d’engranger de la confiance samedi 31 août lors du troisième tour, dans l’espoir de poursuivre sa route vers un deuxième titre du Grand Chelem.
« Je n’ai pas de temps » : cette petite phrase soufflée par Christopher O’Connell (87ᵉ mondial) à son coach durant le match résume toute son impuissance face à Sinner, extrêmement solide même si sans grand panache, qui s’est imposé 6-1, 6-4, 6-2.
L’Australien n’avait vraiment aucune arme pour fissurer le jeu de l’Italien, dont l’esprit semble peu à peu s’alléger du poids de la révélation juste avant le début du tournoi des deux contrôles antidopage positifs subis en mars à un anabolisant et pour lesquels il a été blanchi.
« Je savais qu’il faudrait être solide durant tout le match. Tout a bien fonctionné, je suis content de ma performance aujourd’hui », a sobrement commenté le numéro un mondial.
Après un premier set perdu au premier tour et une entame de match un peu compliquée au deuxième, Sinner a complètement contrôlé son adversaire du troisième tour.
En 2022, il avait été battu aux portes du dernier carré par le futur vainqueur du tournoi Carlos Alcaraz, au terme d’un duel de très haute volée.
Cette année, son rival espagnol n’a pas passé le deuxième tour et Novak Djokovic est tombé au troisième, laissant le tableau de l’US Open plus ouvert que jamais depuis vingt ans.
Sinner, lui, y voit plus une menace qu’une ouverture : les défaites prématurées des deux derniers vainqueurs du tournoi prouvent que « tout peut arriver dans ce sport », souligne le joueur de 23 ans, en quête d’un deuxième titre du Grand Chelem après l’Open d’Australie remporté en janvier.
« Lorsque vous baissez légèrement votre niveau, que ce soit mental, physique ou technique, ça a une influence énorme sur le résultat final. Les deux joueurs contre qui [Alcaraz et Djokovic] ont perdu ont joué un tennis incroyable », a développé Sinner, qui affrontera en huitièmes l’Américain Tommy Paul (14ᵉ), vainqueur du Canadien Gabriel Diallo (143ᵉ) 6-7 (5/7), 6-3, 6-1, 7-6 (7/3).
En quarts, la logique voudrait qu’il affronte le Russe Daniil Medvedev (5ᵉ), dernier vainqueur du tournoi encore en lice chez les hommes et facile tombeur de l’Italien Flavio Cobolli (31ᵉ) samedi 6-3, 6-4, 6-3, pour un premier grand choc.
Tombeur d’Alcaraz au tour précédent, le Néerlandais Botic van de Zandschulp a lui été sèchement éliminé par le Britannique Jack Draper 6-3, 6-4, 6-2, qui affrontera en huitièmes le Tchèque Tomas Machac.
Dans le tableau féminin, l’Italienne Jasmine Paolini, cinquième mondiale et finaliste des deux derniers tournois du Grand Chelem (Roland-Garros et Wimbledon), s’est qualifiée pour les huitièmes de finale en battant la Kazakhe Yulia Putintseva (32ᵉ) 6-3, 6-4.
Agée de 28 ans, Paolini, qui n’avait jamais dépassé le deuxième tour dans un tournoi majeur avant cette année, aura atteint cette saison la deuxième semaine des quatre tournois du Grand Chelem.
« Cette saison est incroyable jusque-là. J’ai joué beaucoup de “premières” : pour la première fois j’ai gagné deux matchs dans un tournoi du Grand Chelem, maintenant j’ai réussi à me hisser en deuxième semaine de chaque [tournoi] majeur… », savoure-t-elle.
Pour se hisser en quarts, elle affrontera la Tchèque Karolina Muchova (52ᵉ), qui s’est dite « fan » de Paolini, ce qu’apprenant l’Italienne a rétorqué : « Moi aussi, je suis fan d’elle ! » Puis elle a développé : « J’aime vraiment la façon dont elle joue. Elle sait faire tous les coups, les slices, les volées, les services-volées… Elle est très complète et ce sera une adversaire très difficile à battre. J’espère que nous ferons un très, très bon match. »
L’Américaine Jessica Pegula (6ᵉ) a, elle, dominé l’Espagnole Jessica Bouzas Maneiro 6-3, 6-3.
Sans surprise, la numéro une mondiale polonaise Iga Swiatek a balayé la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (27ᵉ) 6-4, 6-2 en 1 heure 32. Déjà titrée à Flushing Meadows en 2022, Swiatek (23 ans) s’est baladée, faisant le break dès le premier jeu du match, sans être une seule fois en danger sur son engagement (aucune balle de break à défendre). La Polonaise a réussi un incroyable point sur un retour de service un peu chanceux à 3-1 dans le premier set, avec un effet rétro tel que la balle est revenue dans son camp sans que la Russe ne puisse la toucher. En début de deuxième manche, Pavlyuchenkova a tiré une volée de près en plein sur Swiatek, qui lui a lancé un regard noir, sans sortir de sa concentration pour rapidement plier la rencontre. « Je peux encore m’améliorer partout, mon tennis est loin d’être parfait, bien que je sois numéro une et que j’aie déjà gagné le tournoi », a-t-elle dit. Swiatek affrontera lundi en huitièmes une autre Russe, Liudmila Samsonova (16ᵉ).
Le Monde avec AFP
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